L'art de guérir par l'alimentation 3
Le sens de la juste mesure entre la surabondance et l’insuffisance disparut. Avec le développement du luxe, les conditions économiques et politiques se modifièrent en Grèce ainsi qu’à Rome, entraînant également une évolution déplorable des habitudes alimentaires, la poursuite immodérée du plaisir et des festins. Si, aux temps de la splendeur grecque et romaine, la convivialité et les arts avaient la primauté, c’était désormais la bonne chère et l’art culinaire. Maurizio écrit : « Le nouveau riche compense son manque de connaissances solides par l’abondance de nourriture. Outrageusement et démesurément garnie, la table est sa première conquête culturelle et signe sa dégénérescence intellectuelle. Les excès de table ont été l’un des aspects, l’une des causes de la profonde décadence générale »
François-Xavier de Guibert, L’art de Guérir par l’alimentation selon Hildegarde de Bingen, recettes, traitements et régimes, Paris, 2007, Groupe Artège, p. 18.