L’épeautre, une bonne source de protéines, de vitamines et de minéraux 5
6.L’épeautre est riche en acides aminés, en acides gras, en minéraux et en oligo-éléments essentiels. Ces éléments interviennent dans la construction de l’organisme humain, notamment celle du tissu conjonctif et d’autres tissus de soutien, des os et du tissu musculaire. Les substances de régénération cellulaire contenues dans l’ensemble du grain d’épeautre exercent une action profonde sur l’organisme et, consommées régulièrement, assurent une croissance saine à un organisme jeune. Chez l’adulte, l’épeautre assure le remplacement constant des cellules affaiblies et vieillissantes et chez les personnes âgées, il compense et active la capacité de régénération cellulaire déficitaire par les substances de croissance qu’il renferme.
7. L’alimentation à base d’épeautre contribue à améliorer la formule sanguine et à normaliser le taux de glucose dans le sang ainsi que le métabolisme du cholestérol. Gorgé de calcium, l’épeautre contribue à alimenter la moelle épinière mal irriguée, où sont produites les cellules souches. Cette production des cellules sanguines est également stimulée par le rhodanide, un composant de l’épeautre. Par ailleurs, le taux de glycémie augmente régulièrement et de manière continue, contrairement à ce qui se produit avec un petit déjeuner normal de petits pains où l’on note une forte augmentation de la glycémie suivie d’une hypoglycémie importante. D’où l’impression de satiété que procure l’épeautre, une impression qui dure longtemps et n’augmente pas la sécrétion d’insuline par le pancréas.
Les diabétiques peuvent économiser très nettement l’insuline en ajoutant des grains d’épeautre bien cuits à leur alimentation (1-3 cuil. à soupe par repas.) Au lieu de déclencher une production excessive d’insuline, les grains d’épeautre permettent de maintenir plus longtemps un taux de glycémie constant dans l’organisme. Comme pour le Tempomat, qui attribue au moteur la quantité exacte d’essence dont il aura besoin, les grains d’épeautre assurent un taux d’hydrates de carbone stable, si bien qu’il ne peut y avoir ni hypo- ni hyperglycémie. Cet avantage permet de réduire de moitié les médicaments antidiabétiques ainsi que l’insuline. Les fibres d’épeautre modèrent l’afflux de glucose dans l’organisme car elles ralentissent son absorption. L’alimentation à base d’épeautre s’avère donc efficace pour compléter le traitement du diabète.
On observe également que l’alimentation à base d’épeautre fait baisser le taux de cholestérol dans le sang. Les hydrates de carbone solubles de l’épeautre ont en effet la propriété d’éliminer de l’intestin les quantités excédentaires d’acides biliaires, responsables d’un taux élevé de cholestérol. Ces acides biliaires sont les produits de transformation du cholestérol. Il ne peut se former de calculs biliaires parce qu’il ne peut y avoir de concrétion du cholestérol en excès dans la bile. C’est ainsi que l’on pourrait justifier les paroles d’Hildegarde sur la production d’un sang de qualité et « la gaieté du cœur. »
Les polysaccharides végétaux hydrosolubles contenus dans l’épeautre interviennent pour stimuler et moduler l’immunité. La stimulation non spécifique du système immunitaire de l’organisme (activation ciblée des T-Lymphocytes, des cellules tueuses et des macrophages) a une importance clinique.
On sait que les polysaccharides du riz ont également des propriétés antitumorales ; il en est de même de l’épeautre. Le rhodanide contenu dans l’épeautre rend les membranes des cellules imperméables, de sorte que les éléments déclencheurs d’une tumeur et les virus ne peuvent plus y pénétrer.
François-Xavier de Guibert, L’art de Guérir par l’alimentation selon Hildegarde de Bingen, recettes, traitements et régimes, Paris, 2007, Groupe Artège, p. 46-47.