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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
6 mai 2016

L’épeautre, une bonne source de protéines, de vitamines et de minéraux 6

8. Plusieurs substances présentes dans l’épeautre expliquent pourquoi celui-ci « confère une belle humeur ». Comparé au blé, l’épeautre contient plus de phénylalanine et de tryptophane. Ces deux acides aminés essentiels sont des précurseurs de grande valeur des neuromédiateurs, les messagers de la bonne humeur, qui transmettent les impulsions nerveuses à l’organisme. De la phénylanaline sont dérivées la dopamine et les deux hormones corticosurrénales, la noradrénaline et l’adrénaline. Une carence en dopamine peut conduire à la maladie de Parkinson tant redoutée, tandis que la noradrénaline et l’adrénaline maintiennent la bonne humeur et qu’une carence en ces substances peut induire de fortes dépressions. L’adrénaline et la noradrénaline participent encore à d’autres fonctions vitales telle la régulation de la tension artérielle. Quant au tryptophane, il commande la production de sérotonine, un neuromédiateur qui intervient dans la régulation de l’humeur. L’équilibre psychique reste cependant la meilleure protection contre les maladies. Voilà pourquoi l’épeautre vient en tête des produits alimentaires qui améliorent l’humeur, stabilisent les nerfs et favorisent la santé de l’âme. 

C’est essentiellement cette capacité de l’épeautre à améliorer l’humeur qu’apprécient les patients qui sont sujets des sautes d’humeur.

A ce sujet, un Père bénédictin écrit ce qui suit : « Ce qui me surprend pourtant le plus, c’est que la cure d’épeautre transforme carrément les malades qui ont tendance à faire de la dépression, ils sont tout à coup heureux de vivre. Deux cas parmi mes connaissances le confirment et confirment également les paroles de sainte Hildegarde, à savoir que l’épeautre donne à l’homme une belle humeur. C’est ce mot précisément que j’avais d’abord pris pour une figure rhétorique. Et pourtant il y a tant de choses là dedans ! On pourrait donc économiser dans nos pharmacies une foule de médicaments qui ne sont jamais inoffensifs et on rendrait un service inestimable au malade en le délivrant de ses états dépressifs à l’aide d’un remède aussi simple. »

9. On peut tout faire avec l’épeautre, tout ce qui concerne la cuisine et la pâtisserie.

Contrairement à toutes les autres céréales, l’épeautre est la seule à avoir bon goût, qu’elle soit employée pour la cuisine ou la pâtisserie. Le blé ne convient que pour la pâtisserie, car lorsqu’il est employé pour la cuisine il devient gluant et indigeste. L’allergie au blé due au gluten qu’il renferme est particulièrement répandue. Le véritable épeautre sans croisement avec le blé est très bien supporté par les malades allergiques au blé.

Les bouillies et les pâtes alimentaires à base de blé (de culture intensive) ont souvent un aspect pâteux, ce qui n’est jamais le cas de la bouillie d’épeautre cuite à l’eau. L’épeautre procure une sensation de satiété naturelle sans surcharge (sentiment d’être repu). Les autres céréales sont moins adaptées aux malades et tout à fait inadaptées aux personnes venant de subir une opération (les substances gluantes de l’avoine constipent). Le gruau d’épeautre, très soluble dans l’eau, est facilement absorbé et résorbé par la muqueuse gastrique et intestinale.

L’alimentation à base d’épeautre est particulièrement et étonnamment bien supportée par les grands malades. Les grains d’épeautre bien cuits dans de l’eau avec un peu de beurre, de jaune d’œuf et de sel constituent une alimentation idéale pour les malades.

Grains verts d’épeautre

Les grains verts d’épeautre, l’épeautre non parvenu à maturité, ne peuvent servir d’aliment, car les fruits verts ne sont pas bons à être consommés, ils ne possèdent par les mêmes vertus curatives que les fruits mûrs. Il en est de même des « snacks bio », germes, pousses et autres herbes germées. Ces embryons en train de se développer n’ont pas leur place dans l’alimentation, même s’ils contiennent des vitamines et des enzymes.   

 

François-Xavier de Guibert, L’art de Guérir par l’alimentation selon Hildegarde de Bingen, recettes, traitements et régimes, Paris, 2007, Groupe Artège, p. 47-48.

     

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