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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
17 mai 2016

Transmuer les faiblesses en forces 1

La croissance spirituelle requiert d’effectuer un travail intérieur qui consiste à nous distancier des trente-cinq faiblesses, ou vices, inhérents à l’ego afin de pouvoir nous rapprocher d’une part de nous-même bien plus vaste et puissante, à savoir notre nature divine. En fait, notre Occident enténébré par le matérialisme a beaucoup oublié les valeurs spirituelles, ce qui est un facteur d’appauvrissement considérable de l’âme. C’est pourquoi nous avons parfois besoin de moyens draconiens –maladies, catastrophes, etc.- pour élever à nouveau notre esprit et nous relier à notre nature divine. Se distancier de la conscience obscurcie et limitée par la matière pour se rapprocher des nobles valeurs spirituelles demande en effet de surmonter des obstacles de taille, et cela peut générer des souffrances aiguës. Mais celles-ci ont leur raison d’être, parce qu’elles nous forcent à ouvrir les yeux sur les valeurs spirituelles que nous avons négligées, des valeurs comme l’amour, la discipline, la compassion ou la patience. Il n’est en effet pas rare qu’une personne soumise à d’intenses souffrances, se trouve soudain projetée du pôle négatif vers le pôle positif de la vie. L’ego connaît alors une sorte de mort, d’ailleurs indispensable, sinon il n’y aurait pas de naissance à une nouvelle vie. Il est impossible de s’établir dans une vie spirituelle authentique si l’on ne renonce pas à son vieux moi égoïste. Comme le spécifie la Bible : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12, 24), ou comme l’a exprimé Goethe : « Meurs et sois ! »

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 15.

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