L’âme se souvient de son origine divine 2

Un peu plus loin elle dit encore : « C’est de cette façon-là que l’âme commande au corps. L’âme est un esprit raisonnable. Sa sagesse réside dans le cœur. La sagesse par laquelle l’âme pense et agit rappelle le père de famille prenant soin de ses affaires. La nature de l’âme est le feu, elle réchauffe les processus de vie dans le corps. » (LDO 4, 25)

Sur les deux natures de l’être humain Hildegarde précise : « L’être humain possède deux natures ; il est céleste par son âme et terrestre par son corps. Il est issu de l’œuvre parfait de Dieu et connaît à la fois les choses célestes et les choses terrestres, sa conscience du ciel lui étant donnée par la foi. » (LDO 4, 92)

Un peu plus loin, Hildegarde écrit à propos des cinq cens : « De cette façon-là Dieu nous a confortés de toute l’énergie de la nature. Il nous a donné les armures de la création en sorte que nous ne puissions reconnaître le monde par la vue, le comprendre par l’ouïe, le sentir par l’odorat. Par conséquent nous sommes nourris par le monde et pouvons le maîtriser grâce au sens du toucher. Les cinq sens nous permettent de faire l’expérience du vrai Dieu, auteur de toute la création. Dieu nous a façonnés conformément au plan grandiose qu’il avait conçu pour l’univers, de la même manière que l’artiste peint d’après des modèles. Et de même que Dieu a formé les gigantesques instruments de l’univers en fonction de normes justes, ainsi Il a façonné l’être humain en une forme égale, mais de taille extrêmement réduite. » (LDO 4, 97)

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 36-37.