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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
24 août 2016

Troisième vision : l’interdépendance du corps et de l’âme (SC I, vision 4)

Chacun de nous est enfant de Dieu. Une vie humaine commence lorsque l’âme, représentée chez Hildegarde par un cerf-volant d’or, pénètre la matrice maternelle. La terre et le ciel, le visible et l’invisible, s’unissent ainsi et un nouvel être humain naît. L’âme divine, sous la forme d’un cerf-volant d’or, descend d’un ciel sans nuages pour s’incarner sur terre. L’or du cerf-volant et la couleur bleue du ciel symbolisent l’énergie de Dieu. L’univers tout entier vibre dans les couleurs or et bleu, ce qui signale la présence de l’énergie de Dieu dans sa création. Hildegarde spécifie : « Aucune créature, visible ou invisible, n’est dépourvue de cette énergie royale de vie. » Le cerf-volant d’or à quatre pointes représente les quatre directions de l’univers ainsi que les quatre éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre. Nous puisons au feu cosmique notre énergie de vie, inspirons l’oxygène nécessaire au processus de combustion appelé métabolisme, avons besoin d’eu pour alimenter le corps en humeurs et en sucs, et formons des os et des ligaments à partir de minéraux et d’oligoéléments (quarante-cinq minéraux au total). Si nous regardons l’enluminure de plus près, nous remarquons que le cerf-volant à quatre pointes comportes trois parties, chacune symbolisant une personne de la Trinité. Quatre plus trois font sept, ce qui donne le nombre des forces divino-cosmiques qui constituent l’essence même de la vie, l’énergie sans laquelle la survie serait impossible et qui donc est également responsable de notre bien-être. Aussi longtemps que nous sommes en harmonie avec cette énergie, nous le somme aussi avec Dieu, l’univers et la nature. La vie commence à l’instant où le cerf-volant d’or pénètre la matrice maternelle. C’est alors que l’enfant remue pour la première fois dans le ventre de sa mère. D’après Hildegarde, la réunion du corps et de l’âme s’effectue vers le troisième mois. A ce stade, l’être humain est déjà parfaitement programmé. Comme le spécifie Hildegarde : « Naturam homine bonum est » (la nature façonne à la perfection la femme et l’homme). (SC I, vision 4)

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 40.

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