Notre mère, transmettrice de la vie spirituelle

Seules les femmes peuvent recevoir et donner la vie. Hildegarde reconnaissait le catactère unique de la femme, et écrit à ce sujet : « Les hommes sont pleins de courage et de force, tandis que les femmes sont dotées d’une sage force spirituelle. » Notre lieu de naissance est la terre, l’intimité d’un microcosme ayant la forme d’un œuf, un microcosme intégré au macrocosme, de couleur bleue. La puissance pénètre sa propre maison, c’est-à-dire un bébé, par un cordon ombilical d’or, ce qui est une image extrêmement significative. Le ciel et la terre, le corps et l’âme, Dieu et l’humanité se rencontrent en tout être humain. Chaque être humain est par conséquent un centre divin, un temps de Dieu. Tout nouveau-né reçoit un don royal.

L’âme régule tout processus de développement et toute activité grâce à l’information qu’elle reçoit de Dieu. Comme le spécifie Hildegarde : « L’âme dans le corps est comparable aux sucs d’un arbre, vraiment elle est comme le pouvoir qu’a l’arbre de faire pousser des fruits. » L’univers est un continuum électromagnétique de vie, que l’on retrouve dans la structure hélicoïdale de l’ADN. Nuit et jour nous sommes reliés à un vaste système énergétique, qui garde en vie notre corps. Nous sommes bien plus que de la chair et des os, des cellules et des tissus. Notre vie provient de l’énergie divine dont notre corps est imprégné.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 43.