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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
4 janvier 2017

La psychothérapeutique hildegardienne : une spiritualité d’équilibre des contraires 3

Hildegarde a décrit l’homme cosmique dans l’âme duquel les trente-cinq vertus, ou énergies spirituelles, oeuvrent en parfaite harmonie, de même que les interconnexions de l’âme et du corps via le système nerveux central. La boîte crânienne et les vertèbres assurent la cohésion du système nerveux. De là les nerfs spinaux se déploient dans les différents segments du corps humain, pour les activer et les stimuler via les organes internes. Et inversement : les organes internes émettent leurs propres signaux via les nerfs jusqu’au système nerveux central.

Le cordon vertébral comporte trente-quatre vertèbres, à savoir :

  • Sept vertèbres cervicales.
  • Douze vertèbres dorsales.
  • Cinq vertèbres lombaires.
  • Le sacrum formé de cinq vertèbres reliées entre elles.
  • Le coccyx constitué lui aussi de cinq vertèbres.

Ce qui fait un total de trente-cinq vertèbres. Hildegarde ajoute à celles-ci la boîte crânienne, de sorte que nous obtenons un total de trente-cinq. Ces trente-cinq vertèbres et les nerfs correspondants, Hildegarde les met ensuite en connexion avec les trente-cinq vertus et les trente-cinq vices de l’âme.

Ces connexions entre les nerfs et l’âme sont primordiales dans la psychothérapeutique hildegardienne, parce qu’elles permettent de détecter les facteurs de risque sous-jacents aux maladies. En examinant le corps d’un patient, le thérapeute réussit à détecter les troubles organiques via les dermatomes (les zones de Head). Il se gardera toutefois d’étiqueter son patient en fonction de vices ou faiblesses, par exemple de lui dire : « Vous souffrez de colite, donc vous êtes gourmand, amer, méchant, menteur, méprisant, malheureux, immodéré, dépravé ! » Ou que sais-je encore. Il est préférable que le patient trouve par lui-même l’origine de son mal. Le thérapeute se contentera par conséquent de lui dire : « Il serait bon que vous consultiez le tableau des vertus et des vices ; et repériez les vices qui vous interpellent. » Dans certains cas, mieux vaut interroger le patient sur sa vie intra-utérine. Sa mère était-elle en prise avec des problèmes épouvantables qui ont pu lui donner l’envie d’avorter ? Le bébé dans le sein de sa mère ressent tout, aussi bien l’amour que le rejet. L’état de santé de l’être humain dépend énormément des conditions de sa vie intra-utérine.

Un entretien approfondi avec le patient peut également lui être d’un grand secours. Les pleurs lui feront beaucoup de bien, de même qu’une parole ou un geste sincère de pardon de sa part. Lorsqu’un patient a compris son problème et qu’il a pardonné, son mal physique peut définitivement guérir.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 59-60.

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