L’auto-analyse

Pour évaluer vos propres facteurs de risque d’ordre psychosomatique, vous pourriez consulter la liste des vertus et des vices et vous poser un certain nombre de questions, vous dire par exemple : « Ai-je un amour immodéré pour les biens de ce monde, suis-je pétulant, dur de cœur, résigné, prompt à la rage, etc. ? Y a-t-il en moi une insuffisance d’amour, de discipline, de pudeur, de compassion, de foi en Dieu ou de patience ? »

Tout être humain ressent un certain nombre de besoins, sans quoi il ne serait tout simplement pas humain. Il ne s’agit pas de vous décourager lorsque vous vous découvrez des imperfections, puisque toute imperfection, toute faiblesse, a pour pendant une force divine. Prenez tranquillement conscience de vos problèmes. Pratiquez le jeûne, ou la méditation de la/les vertus correspondante(s) ; dites les prières appropriées, jusqu’à ce que ces paroles de mandala imprègnent votre cœur, et ainsi vous libèrent de ces penchants négatifs.

Comme nous le verrons, le jeûne est recommandé seulement pour vingt-huit vices. Il nous rapprochera des vingt-huit vertus correspondantes et nous aidera à orienter différemment notre vie. Le jeûne est un source considérable d’énergie de vie.

Les sept autres imperfections ou vices sont rebelles au jeûne ; ils ne peuvent être transmués en leurs vertus correspondantes qu’avec la prière et la méditation : L’amour pour les choses de ce monde, l’affliction, la démesure, l’âme perdue, l’arrogance, l’inconsistance et la mélancolie (La transformation de l’arrogance nécessite parfois des temps de retraite, de complète solitude).

Pour Hildegarde, les trente-cinq vertus constituent la trame même de l’âme humaine. En conséquence, chaque être humain peut, à travers elles, recevoir de l’énergie cosmique en abondance.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 61-62.