La redécouverte par Jung d’un principe de la médecine hildegardienne
Jung, l’illustre psychothérapeute suisse, a redécouvert, à son insu, un principe clef de la médecine hildegardienne. Et cela par les archétypes, les images primordiales inhérentes à l’âme humaine, qui lui servent en quelque sorte de grenier d’informations. Selon Jung, en effet, toute force positive dans la psyché a sa contrepartie négative : le bien s’oppose au mal, l’amour à la haine, l’espoir au désespoir. Le mal montre le bien, la maladie peut conduire à la santé et l’ennemi devenir un ami. Il s’agit de réaliser l’équilibre entre ces forces apparemment antagoniques. Nos monstres intérieurs sont donc précieux dans notre cheminement vers la santé et le bonheur. Aussi faut-il s’abstenir de les tuer.
Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 62.