LE CRISTAL DE ROCHE 3

Histoire

         Rares sont les textes anciens qui évoquent le cristal de roche, car les Grecs, dont les Arables s’inspirèrent par la suite, ne lui attribuaient pas de vertus particulières. Marbode de Rennes rapporte seulement qu’un électuaire, à base de poudre de cristal mélangée à du miel, fait s’emplir le sein des nourrices. 

         En 1880, les physiciens français Pierre et Jacques Curie découvrent les propriétés piézoélectriques du cristal de roche. Le quartz se charge d’électricité sous l’effet du rayonnement solaire et se dilate, or cette dilatation peut être transformée en énergie mécanique. La découverte de cet effet dont se seraient déjà servis les habitants du continent englouti de l’Atlantide pour produire de l’énergie solaire, marque le début de la marche triomphale du quartz dans le domaine de l’électronique. Aujourd’hui, l’industrie utilise les oscillateurs à quartz de multiples façons : pour la fabrication des montres, dans les systèmes de télécommunications et dans la microélectronique. Il s’agit le plus souvent de quartz artificiels fabriqués par méthode hydrothermale. La lithothérapie utilise aussi ces quartz synthétiques, appelés healing sticks ou « sticks guérisseurs », qui sont soit des doubles pyramides de 15 cm de long, soit des monocristaux. Le champ vibratoire des cristaux synthétiques, en raison de leur pureté, pénètre souvent plus profondément et plus puissamment dans l’organisme que celui des cristaux naturels. Quoi qu’il en soit, la médecine hildegardienne n’utilise pas les pierres gemmes synthétiques.

Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.90-91