La roue des anges

Les anges sont des forces essentielles pour l’être humain, dont la vie est tellement fragile ! Ils nous entourent d’une puissante ceinture de protection, tout comme le noyau cellulaire contenant le code génétique est entouré d’une membrane de protection. Les forces angéliques existent depuis le début de la création, sans elles aucune vie ne serait possible. Hildegarde décrit le secret primordial de la vie dans sa vision des chœurs d’anges. Dans une de ses enluminures (cf. image), nous voyons en effet les neuf chœurs d’anges disponibles autour du centre qui est à l’origine de toute vie et qui est représenté par un cercle blanc. Les anges sont des énergies très puissantes. Comme les trente-cinq vertus, ils nous protègent des maladies et nous conduisent vers les valeurs spirituelles. Hildegarde représente les anges et les archanges pourvus d’ailes, pour signifier qu’ils volent promptement à notre secours. Les anges figurent les préceptes moraux et, en tant que tels, ils nous aident à découvrir la voie juste de vie et à nous libérer de l’emprise des volontés autres que celles de Dieu.

Les chœurs angéliques peuvent se comparer à des champs de vibration électromagnétiques reliant le microcosme et le macrocosme. Comme la science moderne nous l’apprend, l’univers est constitué de champs bioénergétiques, de radiations, de photons, de lumière, d’une réseau complexe d’énergies cosmiques capables de maintenir la vie sur la terre et dans le reste de la création. De jour comme de nuit, nous sommes reliés à un système d’énergies de haute fréquence capable de préserver et de régénérer la vie. Sans lui, il n’y aurait pas de vie sur la terre.

Melvin Calvin, un biochimiste américain, a reçu le prix Nobel pour sa découverte de la biosynthèse. Or Hildegarde la décrivait déjà dans ses visions. Par exemple lorsqu’elle dit : « Le matin tôt, au moment du lever du soleil, la viridité de la terre et des plantes est au plus haut… à ce moment-là les plantes inhalent de la viridité en grande quantité, tout comme l’agneau boit beaucoup de lait. »

Des millions et des millions de feuilles vertes absorbent le dioxyde de carbone contenu dans l’air et, grâce à l’énergie solaire et à la chlorophylle, elles produisent le carbone et l’oxygène nécessaires à la biosynthèse des protéines végétales, des hydrates de carbone, des vitamines, des graisses, des remèdes, des arômes, des alcaloïdes ou des flavines, de toutes les substances nutritives offertes par la terre. Cette synthèse est essentielle : sans elle la survie est impossible.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 64-65