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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
1 mai 2020

LE CELERI (Apium)

Le céleri est chaud, et de nature plus verte que sèche ; il contient beaucoup de suc, et, cru, il ne vaut rien à manger pour l’homme, car il fait naître en lui des humeurs mauvaises. Mais, cuit, il ne fait pas de mal, et suscite de bonnes humeurs. Sous quelque forme qu’on le mange, il donne à l’homme du vague à l’âme, car sa verdeur tantôt fait du mal, tantôt plonge dans la tristesse. 

Si on a les yeux remplis d’humidité, au point que les humeurs trop abondantes débordent goutte à goutte, prendre du céleri et un peu plus de fenouil, en extraire le suc en les pilant, les incorporer à un blanc d’œuf séparé du jaune, et, au coucher, en mettre sur l’œil malade avec un linge par-dessus ; répéter souvent, et on ira mieux. 

Si on souffre de paralysie, au point que le visage est tordu par les contractions et que les membres tremblent, réduire en poudre de la graine de céleri, ajouter un tiers de rue, de la poudre de noix de muscade, un peu moins que de rue, du clou de girofle, un peu moins que de muscade, de la saxifrage, un peu moins que du clou de girofle : réduire le tout en poudre, prendre de cette poudre, aussi bien à jeun qu’après le repas, et la paralysie disparaîtra, car c’est le meilleur remède contre elle. Et si on est tourmenté par elle et qu’on prend ce remède, celle-ci s’en ira sans faire de mal. 

Hildegarde de Bingen, Le livre des subtilités des créatures divines, Physique, Les plantes, les éléments, les pierres et les métaux, Traduit du latin par Pierre Monat, Editions Jérôme Million, Grenoble 2002, p.88-89.

Céleri2

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