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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
24 août 2021

L'AMETHYSTE 3

Histoire 1

Comme l’agate, l’améthyste est l’une des douze pierres ornant le pectoral du grand-prêtre. Par ailleurs, elle compte aussi parmi les douze pierres d’assise de la Nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire de l’Eglise universelle. 

Le nom de l’améthyste est dérivé du grec a-methy-ein. Le mot methy désignant à l’origine « l’hydromel », avec le préfixe privatif a, d’où a-méthy, « sans hydromel », autrement dit : « sans ivresse ». L’hydromel est ce nectar fermenté, à base d’eau et de miel, que les « Indogermains » avaient apporté avec eux en Grèce où il fit concurrence au vin. Dans la mythologie romaine, Amétis est une jeune nymphe que la déesse Diane transforma en statue de quartz pour la protéger des assiduités de Bacchus. Les larmes de repentir du dieu de la vigne donnèrent ainsi à la statue sa couleur vineuse. Dans les pays germanophones, l’améthyste est également appelée « pierre de Bacchus ». Elle était censée rendre leur lucidité aux personnes éméchées, voire de les prémunir contre l’ébriété ; c’est pourquoi, dans l’Antiquité, on avait coutume de boire du vin dans d’étincelantes coupes d’améthyste, mais aussi de mêler de la poudre d’améthyste à la boisson des gros buveurs, afin de les préserver de l’ivresse, des délires et d’autres maladies liées à l’alcoolisme. L’évêque de Marbode de Rennes note, de même, que l’améthyste « de l’ébriété garde nos sens surpris » (traduction de S. Ropartz). Aucun témoignage ne nous permet toutefois d’étayer cette affirmation dont Hildegarde, pour sa part, ne fait aucune mention. 

Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.54-55

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