LA CALCEDOINE 1

Minéralogie

La calcédoine, d’un gris laiteux bleuté, désigne toute une famille de quartz cryptocristallins parmi lesquels figurent : l’agate, la chrysoprase, le jaspe, la cornaline, la prase, l’onyx et la sardoine. D’un point de vue minéralogique, leur « parenté » est évidente, alors que pour Hildegarde et la Tradition, elle est tout simplement impossible, car ces pierres gemmes ont chacune leur propre histoire et des vertus curatives subtiles qui diffèrent beaucoup de l’une à l’autre. C’est pourquoi elles sont présentées séparément dans cet ouvrage.

Tous les quartz, dont la calcédoine, se sont constitués lors d’éruptions volcaniques. Pendant que la lave bouillonnante refroidissait, des druses de silice se cristallisaient dans ses cavités. Ces cristaux sont invisibles à l’œil nu ; ce n’est qu’au microscope que l’on distingue la fine structure fibreuse des tritétraèdres de dioxyde de silicium. Les stries laiteuses que l’on découvre sur les calcédoines sont dues au refroidissement progressif de l’acide silicique dont les strates successives se déposent de façon concentrique en incluant des traces de pigments. Il en résulte d’innombrables structures ondulées, striées ou rubanées de teintes variables. La couleur de base des calcédoines va toujours du gris laiteux au bleu ciel avec, toutefois, une exception : l’agate mousse. En réalité, cette gemme rare n’est pas du tout une agate, mais bien une calcédoine. Elle présente des inclusions denditriques d’infimes fibres de hornblende verte évoquant la mousse ou un paysage forestier. Des inclusions d’oxyde de fer peuvent aussi donner à cette pierre des tons rouge-brun.

Les calcédoines sont été emportées de leurs gîtes primaires par l’érosion, aussi les retrouve-t-on dans les roches sédimentaires meubles (sables, graviers).

Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.67