LA CALCEDOINE 3
Histoire
Dans l’Antiquité déjà, on portait cette pierre pour se prémunir des faiblesses, de l’insatisfaction et de la dépression. Les Grecs savaient que la calcédoine stimulait l’éloquence et aidait à gagner les procès. En 1947 encore, le pharmacien de la cour du maharadja de Jaipur était d’avis qu’avec une calcédoine dans sa poche, on ne pouvait perdre aucun procès. Saint Albert le Grand (vers 1200-1280) la décrit comme un psychotrope susceptible de remédier à cet état d’abattement qu’est la mélancolie et à ses conséquences. L’évêque Marbode de Rennes, note pour sa part, qu’avec elle on vient à bout de toutes les situations difficiles que l’on peut rencontrer dans une vie : « Qu’en bague, qu’en collier, on la porte percée, elle assure le gain des dangereux procès ; elle est en toute chose un gage de succès. » (Marbode de Rennes, Liber lapidum, trad. S. Ropartz).
Pour se soigner
On reconnaît les « amis d’Hildegarde » à la calcédoine bleue qu’ils portent sous forme de collier, de bague ou de bracelet, à moins qu’ils n’aient une pierre roulée dans leur poche. Pour remédier à la timidité, on peut placer une petite tranche de calcédoine sous sa montre, au niveau de l’artère radiale (où se prend le pouls).
Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.68-69