L’HYACINTHE 1

Minéralogie

Les hyacinthes naturelles sont le plus souvent de couleur orange, jaune doré, brun à brun-rouge. Les exemplaires de couleur bleue, verte ou rouge sont extrêmement rares. La coloration des hyacinthes provient d’infimes traces d’éléments radioactifs tels que l’oxyde d’uranium, le thorium ou le hafnium. Dans l’Inde ancienne, mille ans plus tôt, on modifiait déjà leur couleur originelle en les chauffant. Aujourd’hui, les belles gemmes bleues ou incolores sont obtenues par irradiation ou par traitement thermique. 

Une hyacinthe naturelle et dépourvue d’inclusions est incolore et transparente. Son indice de réfraction élevé confère à la gemme taillée un éclat « adamantin » (semblable à celui du diamant). L’hyacinthe est de structure cristalline tétragonale et forme des doubles pyramides caractéristiques. Sa surface est généralement fissurée. Les pierres ayant été transportées dans les lits des cours d’eau deviennent des galets arrondis et polis.

Depuis la découverte du zirconium par Martin Heinrich Klaproth en 1789, l’hyacinthe est aussi nommée « zircon ». Il s’agit très certainement d’une pierre distincte qui, d’ailleurs, ne fait pas partie du groupe des corindons comme le rubis ou le saphir, bien que, dans l’Antiquité et dans la tradition européenne, ces gemmes aient été aussi appelées « hyacinthes ».

Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.113.