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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
28 décembre 2016

La psychothérapeutique hildegardienne : une spiritualité d’équilibre des contraires 1

La pratique des trente-cinq vertus dans la vie de tous les jours nous permet de recueillir les bienfaits inhérents aux trente-cinq forces de vie, tandis que les trente-cinq vices nous mettent en présence des différents facteurs de risque d’ordre psychosomatique qui, à la longue, engendrent les maladies dites chroniques. Vertus et vices ont des répercussions dans l’organisme en totalité, et toute réaction biochimique dans le corps a nécessairement une influence sur l’âme. Hildegarde écrit à ce propos : « L’âme se réjouit dans le bien, tout comme le corps savoure les mets délicieux. Et lorsque quelqu’un commet le mal, ce mal est aussi pénible à l’âme qu’il est un poison pour le corps. Car l’âme pénètre tout le corps, de la même manière que la sève est répandue partout dans un arbre. La sève donne de la viridité à l’arbre, qui ainsi peut produire des fleurs et porter des fruits. Mais les fruits viennent à maturité seulement sous l’effet de la grâce et de la miséricorde de Dieu, lesquelles donnent à la personne autant d’éclat qu’au soleil. »

D’innombrables exemples tirés des annales médicales donnent raison à Hildegarde lorsqu’elle met l’accent, de façon étonnante, sur l’interdépendance de l’âme et du corps. L’on sait en effet que des vertus comme l’amour, la compassion, la confiance et l’espoir favorisent la cicatrisation des plaies, abaissent l’hypertension (parce que diminuant le taux d’adrénaline dans le sang), ralentissent le rythme cardiaque, facilitent la digestion, font disparaître les migraines et d’autres douleurs physiques. Les vertus sont extrêmement efficaces à combattre les états dépressifs, la folie, l’anxiété, la colère, la peur, la rage, l’amertume, l’arrogance ou le désespoir, autant de vices contrecarrant l’action dans le corps de l’énergie curative. La négativité, que ce soit sous forme de pensées, d’émotions ou de sentiments, détruit la santé. Les trente-cinq vertus et les trente-cinq vices offrent un excellent support pour la méditation et la prière, ainsi que durant le jeûne.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 58.

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