La psychothérapeutique hildegardienne : une spiritualité d’équilibre des contraires 2

Hans Meyers, peintre et professeur d’art à l’université de Francfort en Allemagne, a illustré les vertus et les vices en s’inspirant des visions de la Sainte. Hildegarde, outre qu’elle a écrit un oratorio dans lequel les vertus et les vices dialoguent entre eux, a méticuleusement décrit la structure mentale correspondant à chacun d’eux dans son livre « Liber vitae meritorum » (Le livre des mérites de la vie). Les propos des vices frappent par leur réalisme et, à vrai dire, ils ont gardé toute leur pertinence.

Pourquoi tant de maladies restent-elles incurables aux yeux de la médecine conventionnelle, malgré tous les progrès réalisés ? Comme nous l’avons déjà fait remarquer, elle se contente généralement de traiter les maladies sur le seul plan physiologique, sans prendre en compte leurs causes profondes. Or les maladies sont avant tout imputables à des dérèglements de l’âme humaine, et ceux-ci ne se soignent pas avec des médicaments chimiques, des radiothérapies ou des chimiothérapies. Il est impossible de résoudre un problème d’ordre émotionnel avec des médicaments chimiques. Les cancers ont tous des causes psychiques, de sorte que leur éradication définitive exige le traitement de ces causes.

Il est extrêmement important de comprendre que tout problème de santé demande à être résolu sur les différents plans constitutifs de l’être humain. Et il faut toujours se rappeler que chaque force négative cache une force positive d’ordre spirituel, que chaque faiblesse est contrebalancée par une force.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p. 58-59.