Mensonge/Vérité 3 (vice et vertu n°11)

Paroles curatives de vérité

La vérité rétorque à la fourberie : « Tu parles le langage du serpent de l’enfer. Tu réveilles la flamme du mensonge et de la tromperie. Tu es la source de toute malveillance. La propension à la tromperie coule de tes seins de prostituée. Tu obtiendras une récompense de putain et tu perdras tout ton bonheur et toute ta réussite. 

« Mais moi je suis pareille à un point de repère fermement planté sur la voie vers Dieu, et ma voix retentit comme la trompette de la toute-puissante justice. Je parle de toutes les œuvres admirables de Dieu et je les compte une à une, aussi nombreuses soient-elles, et en cela montre la vérité. Dieu festoie en ma compagnie, à l’intérieur du palais du roi. Je suis parée des splendides bijoux de Dieu et proclame la vérité selon sa justice. Le ciel et la terre, et toutes les créatures forment le cœur intime du monde, et ils sont pleins de vérité. Même les eaux qui coulent sous le ciel et la terre respectent la même vérité. » (LVM II, 13)

Le Christ étant la vérité, le mensonge est à attribuer à l’antéchrist. Le mensonge a été un puissant instrument de persécution des chrétiens à travers les siècles. 

La vérité dit encore : « Pendant l’âpre attaque, je veux être le bâton robuste qui fouette le serpent de la tromperie, le fils de Satan… Je contredis et défais le diable. Je le crache hors de ma bouche comme un poison mortel, bien qu’à vrai dire il n’ait jamais pénétré en moi avec ses astuces et sa ruse. Le diable est le pire de tous les maux, parce que tout mal a sa source en lui. C’est pourquoi je le précipite à terre et le piétine au moyen de la justice de Dieu, qui m’aime d’un amour infini. Je soutiens et prends le parti de Dieu. Toutes les vertus peuvent se construire sur mes fondations, car elles sont solides et fermes. » (SC III, vision 6, 4)

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p.151.