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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
24 octobre 2019

LA BRYONE (Stichwurtz)

La bryone est chaude et inutile à l’homme, comme l’ivraie, qui est inutile. Sa chaleur est dangereuse, sauf dans un local où l’on prépare du poison. Car si on en fait brûler en ce lieu, de façon que sa chaleur et son odeur entrent en contact avec le dit poison, elle atténue sa virulence, tout comme le vin perd sa force lorsque, la nuit, on le met dans une coupe. Et si on en met dans le feu et qu’on la fait rôtir comme du navet, si on la sort encore chaude du feu et qu’on la met sur des croûtes de pain, elle dégage une odeur. Et si cette odeur atteint un serpent ou une grenouille, elle les blesse, tant et si bien que le serpent se met à écumer, et que la grenouille éprouve une douleur si forte qu’elle sort de sa cachette. Si cette odeur touche un homme, elle provoque chez lui de la douleur, à moins qu’il n’ait auparavant mangé de la rue, car elle contient des humeurs mauvaises et pénibles, ce qui peut tuer aussi bien l’homme que les vermines malfaisantes. Si on souffre d’ulcères aux pieds, faire cuire de la bryone dans de l’eau, et mettre de cette infusion chaude sur les pieds, là où ils sont blessés, et masser. On enlève ainsi la pourriture, et l’on sera guéri. 

Hildegarde de Bingen, Le livre des subtilités des créatures divines, Physique, Les plantes, les éléments, les pierres et les métaux, Traduit du latin par Pierre Monat, Editions Jérôme Million, Grenoble 2002, p.62-63.

 

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