LE DIAMANT 3

Origine et gisements

         De l’Antiquité à la conquête du Nouveau Monde, aux XVe et XVIe siècle, tous les diamants, dont les plus célèbres, provenaient des fameuses mines de Golconde (Golkonda), en Inde. Mais elles s’épuisèrent peu à peu, et c’est le Brésil qui, à partir du XVIIIe siècle, devint le principal fournisseur de diamants. Les gisements brésiliens furent, à leur tour, exploités à outrance, quand, en 1867, des diamants furent découverts dans le magma figé des cheminées volcaniques d’Afrique du Sud et, plus tard aussi, dans les colluvions et éboulis des cours d’eau, qui les avaient transportés jusqu’à l’océan. 

         Parmi les gîtes diamantifères les plus connus figure le volcan éteint de Kimberley, en Afrique du Sud, avec son Big Hole ou « Grand trou ». D’autres gisements se trouvent encore en Afrique du Sud (région du Transvaal), ainsi qu’en République Démocratique du Congo (l’ex-Zaïre), en Tanzanie, au Ghana, en Sierra Leone, au Brésil, en Inde et dans la mine à ciel ouvert de Mir, dans la République de Sakha (Sibérie orientale).

         Toutes sortes de légendes courent sur certains diamants exceptionnels, devenus célèbres. Le plus gros diamant brut de l’histoire, baptisé Cullinan, du nom du propriétaire de la mine, fut découvert en 1905 au nord-est de l’Afrique du Sud ; il pesait plus de 620 grammes, soit 3160 carats avant d’être fractionné en neuf diamants. Il est suivi par l’Excelsior avec 199 grammes, soit près de 971 carats, par le Régent, avec ses 82 grammes soit 426 carats, qui fut intégré au Trésor royal de France, et par l’Orloff, de couleur bleutée, qui, avec ses 37 grammes, soit plus de 189 carats, ornait le sceptre impérial du tsar. 

Dr Wighard STREHLOW, La lithothérapie chrétienne de sainte Hildegarde de Bingen, usage et témoignages, Ed. Résiac, Montsûrs, 2014, p.97-98.