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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
12 décembre 2019

Oubli/sainteté 2 (vice et vertu n°25)

Gemmothérapie : topaze d’or 2

La guérison en son sens véritable signifie intégrité et bien-être retrouvés. Selon Hildegarde, elle se produit simultanément sur quatre plans : le corps, l’âme, l’esprit et le monde extérieur. La médecine conventionnelle a oublié ce principe, de sorte que l’exploitation de la maladie est devenue un fonds de commerce extrêmement lucratif. Ce qu’elle appelle guérison se produit dans l’ensemble sur le seul plan physique. Il faut avouer qu’en Occident les gens s’intéressent encore assez peu à la médecine holistique ; ils préfèrent prendre des médicaments qui déclenchent de dangereux effets secondaires, et qui souvent ne font que déplacer les symptômes d’un endroit à un autre de leur corps. C’est ainsi que la guérison d’une infection oculaire se fait au détriment de l’estomac, parce que les médicaments absorbés pour la soigner déclenchent une gastrite ou quelque autre inflammation. La médecine conventionnelle se constitue de la sorte une vaste clientèle atteinte de troubles chroniques, vouée à se faire soigner continuellement. Il y a plus de huit siècles, Hildegarde prévoyait l’émergence d’une médecine qui ne s’occuperait plus que de soigner le plan physique de l’être humain, parce que celui-ci serait devenu aveugle à la réalité spirituelle. Elle prévoyait une époque de grandes ténèbres, où les êtres humains auraient oublié le lieu de leur origine. Il faut avouer que de nos jours, beaucoup ont oublié leur véritable origine ; ils vivent dans l’oubli total de Dieu. 

Hildegarde voit l’oubli sous les traits d’un lézard dont les pattes avant reposent sur un nuage noir d’orage. Son champ visuel n’est pas plus large que celui d’une grenouille. De tels êtres ont oublié le divin (l’énergie sainte de Dieu) et préfèrent vivre conformément aux exigences de leur ego. L’oubli de Dieu a pour conséquence une inversion des choses, de sorte que ceux qui en sont affligés prétendent que ce ne sont pas eux  qui vivent dans l’oubli, mais Dieu. 

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p.227-228.

 

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