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Sainte Hildegarde de Bingen - Scivias
17 décembre 2019

Oubli/sainteté 3 (vice et vertu n°25)

Paroles nocives d’oubli

L’oubli s’exprime en ces termes : « Puisque Dieu ne veut rien savoir de moi et que je ne sais rien de Lui, je fais ce qui me plaît. Dieu ne veut pas de moi, et moi je ne suis pas apte à percevoir où à comprendre quoi que ce soit sur Lui. Tant de gens me parlent de la vie éternelle ! Or je n’ai pas la moindre idée de ce que cela signifie et personne n’est capable de me montrer ou de me prouver son existence.

D’autres me font voir leurs plans, qui ne me sont d’aucun usage. Je rejette les dieux et les instructeurs, et préfère poursuivre mes propres plans. Ce que je sais, je le comprends, et je fais ce que j’aime faire ! S’il existe un Dieu, une chose est sure : Il ne me connaît pas. » (LVM IV, 8)

Chaque fois que nous nous égarons et vivons dans l’oubli, il faut nous remémorer notre lieu d’origine, celui d’où nous venons et où nous retournons. Toutes les religions du monde, aussi anciennes soient-elles, pratiquent l’art de la remémoration. Les aborigènes du centre de l’Australie pratiquent un rite complexe, qui consiste à réactualiser la création. Il s’agit d’une tradition remontant à des temps immémoriaux, et qui s’est transmise oralement de génération en génération. Celui qui préside cette cérémonie doit savoir par cœur les six mille chants, danses, histoires ou rituels qui la composent. La capacité de mémoire de ces maîtres est absolument phénoménale ! L’on peut dire qu’elle avoisine celle de nos ordinateurs actuels. Chacun de nous peut se remémorer son origine sainte. Le fait d’invoquer Dieu nous permet de sortir du vide et des ténèbres de l’oubli.

Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p.228.

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