Discorde/concorde 4 (vice et vertu n°30)
La discorde, sœur de la dépendance et de l’obsession
Ceux qui se jettent sur les biens matériels comme des rapaces, outre qu’ils sont incapables de réaliser leurs vrais désirs, sèment la discorde et deviennent aussi agressifs que des chiens enragés. La discorde engendre l’inharmonie. Les sons dissonants sont pénibles à l’oreille, tandis que le désaccord et les dissensions perturbent l’âme. Hildegarde voit la discorde sous les traits d’un animal composite, ayant une tête de léopard et un corps de scorpion. Elle se querelle avec le Créateur de l’univers et le plan divin. Elle poursuit son seul avantage, donc n’a qu’une chose en tête : soumettre l’univers et toute créature à ses propres volontés.
Wighard STREHLOW, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, Saint-Jean-de-Braye, 2002, Editions Dangles, p.260.